13 fermes d’avenir pour dessiner l’agriculture de demain

Les résultats du concours lancé par Fermes d’Avenir & La Ruche qui dit Oui ! pour soutenir 13 projets représentatifs de l’agriculture de demain sont désormais connus : découvrez 13 projets* optimistes, de la Manche aux montagnes corses, et soutenez-les sur le site de financement participatif Blue Bees.



 

À l’heure où l’agriculture productiviste est dans l’impasse, l’AssociationFermes d’Avenir, exploratrice de modèles économiques viables pour l’agriculture de demain, et  La Ruche qui dit Oui !, acteur engagé dans la commercialisation en circuits courts, ont à cœur de promouvoir unenouvelle agriculture, qui donne du goût, qui prenne soin de la nature, qui créé de l’emploi et qui rende heureux !

 

Des projets jeunes, féminins, agroécologiques

Parmi les points communs de tous ces dossiers figurent la jeunesse des candidats (beaucoup ayant moins de 35 ans), de très nombreuses femmes (notamment en Corse avec 80 % de candidatures féminines) et l’agro-écologie, avec des projets mettant en avant la permaculture, l’agro-foresterie, l’agriculture biologique, les techniques de conservation des sols et la biodiversité.

 

Trois régions très productives

C’est en régions Poitou-Charentes/Limousin/Aquitaine, Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon et Auvergne/Rhône-Alpes que les candidatures ont été les plus nombreuses, avec plus d’une trentaine dans chacune d’elles.

 

Une belle diversité de projets à essaimer

Les 13 projets sélectionnés* présentent une belle diversité. « Toutes les innovations proposées ont à cœur de réduire l’impact environnemental de l’agriculture, d’améliorer les conditions de travail, de rendre ce métier plus accessible, plus désirable aussi » se félicite Maxime de Rostolan, fondateur du projet Fermes d’avenir. « On ne trouve pas de drone ni de technologies ultra-sophistiquées, mais de l’intelligence partagée, des énergies renouvelables, de l’écologie appliquée à l’agro-économie, de la mutualisation et du travail collaboratif. De bons ingrédients pour écrire l’avenir » renchérit Guilhem Chéron, co-fondateur de La Ruche qui dit Oui !

 

Lancement d’une campagne de financement participatif

Les 13 fermes lauréates recevront à l’automne 10 000 € et jusqu’à 30 000 € en fonction des dons reçus sur la plateforme Blue Bees, spécialisée dans le financement de l’agroécologie : la collecte, qui vient d’être lancée, se poursuivra jusqu’au 23 novembre. Les 13 projets des lauréats y sont présentés, vidéos à l’appui, pour collecter un maximum de fonds.

Objectif : 300 000 € en 60 jours ! Pour contribuer, rendez-vous sur : http://bluebees.fr/les13fermesdavenir

La remise officielle des prix aura lieu à l’UNESCO en décembre 2015.

La Ruche qui dit Oui ! et Fermes d’avenir vont désormais accompagner et suivre ces fermes-pilote tout au long de leur projet, car parmi les objectifs de ce concours figure celui de faire tourner les bonnes idées et d’essaimer.

 

* Les 13 projets lauréats :

 

  1. Bretagne / Saint-Dolay, Morbihan / Ferme du meunier : énergie au petit lait

Au cœur du Morbihan, Pierre souhaiterait s’équiper d’un micro-méthaniseur. Objectif ? Transformer le lactosérum de la fromagerie en biogaz et ainsi alimenter sans une goutte de pétrole ni un gramme d’énergie nucléaire le véhicule de livraison, la fromagerie, la cuisine de la ferme et le séchoir mobile à millet et sarrasin.

 

  1. Centre / Broué, Eure et Loir / Ferme d’Orvilliers : la Beauce version bio

La Beauce ne connaît que la grande culture intensive ? Benjamin, Adrien et Hélène prennent un tout autre chemin. Ils convertissent leur exploitation en bio, plantent des arbres, font de la recherche participative, changent leurs céréales en pain. Bref, inventent un nouveau destin pour la plaine.

 

  1. Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon / Riverenert, Ariège / Les jardins d’Illas : chevaux électriques

Imaginez un cheval producteur d’électricité. En Ariège, Guillaume et Mélina relancent la trépigneuse, une machine à faire trotter les chevaux et sortir des watts. Auto-construite, facilement reproductible, elle permettra de produire de l’énergie quasi gratuite et de rendre la ferme autonome en énergie.

 

  1. Champagne-Ardenne, Alsace, Lorraine / Schopperten, Bas Rhin / Ferme du Vieux Poirier : champignons aux écrevisses

Puisque leurs terres alsaciennes sont chaque année inondées, Charles et Lauriane vont creuser un étang. Dans l’eau, ils vont élever des écrevisses. Et pour faire un peu d’ombre aux crustacés, ils vont planter des fruitiers. Qui dit troncs dit champignons ? Lauriane va se lancer dans la culture de cèpes et de shiitakés. Une superbe agriculture circulaire où les déchets des uns font le bonheur des autres.

 

  1. Normandie/ Le Val Saint-Père, Manche / Ferme du Petit changeons : paysans-cuisiniers

Un agriculteur a besoin de 35 hectares pour vivre, clament les statistiques des instances agricoles. A contre-courant et vue sur les marées du Mont Saint-Michel, Marie, Emeric, Camille et Kevin inventent sur 18 hectares une nouvelle agriculture collective et souhaitent ouvrir bientôt leur propre restaurant 100% fermier.

 

  1. Provence-Alpes-Côte d’Azur / Chabottes, Hautes Alpes / Le Rucher des noisetiers : des abeilles et des hommes

Leurs abeilles ont trop souffert, ils ne veulent plus les faire voyager. Dans la vallée du Champsaur, Clémentine et Jonathan font le choix d’une apiculture sédentarisée. Leurs abeilles, ils souhaitent les nourrir aux bonnes fleurs qu’ils auront fait pousser dans leur future serre bioclimatique.

 

  1. Pays de la Loire/ Durtal, Maine-et-Loire / Ferme des Petits pas : cultures au pluriel

« L’idée générale est de donner à la ferme une fonction nourricière en ne la spécialisant pas » explique Jérôme installé dans le Maine-et-Loire. Cette polyvalence est aussi valable pour les aménagements de la ferme qui peuvent assurer plusieurs fonctions : serre-séchoir, serre-poulailler, éolienne pour pomper l’eau… Ingénieux non ?

 

  1. Nord, Picardie / Devise, Somme / Légumes de l’Omignon : conserverie participative

L’écologie, le collaboratif, l’innovation font partie des fondations de la ferme de Nicolas. En Picardie, l’ex-informaticien convertit peu à peu toutes ses terres à l’agriculture biologique. A l’avenir, il imagine une conserverie participative pour créer avec petits et grands chefs des soupes de légumes, des chips de kale et des miel pops de la ferme.

 

  1. Bourgogne, Franche-Comté / Vernot, Côte d’Or / L’escargot bourguignon : production low carbone

Ça pourrait être l’alimentation du futur tellement la production d’escargots ne pèse pas lourd sur les ressources de la planète. A deux pas de Dijon, Frédéric souhaite faire d’une pierre deux coups : planter un verger comestible pour diversifier sa production et abriter ses bêtes à cornes.

 

  1. Poitou, Limousin, Aquitaine / Moncrabeau, Lot-et-Garonne / Au rythme des saisons : agriculture collective

Pourquoi rester seul dans son coin quand on peut unir ses forces et compétences ? Maraîchers-musiciens, Paul et Maxime fédèrent un grand nombre d’agriculteurs du Lot-et-Garonne autour de leur projet agri-culturel. Un peu de musique, beaucoup de cultures pour redynamiser les campagnes.

 

  1. Auvergne, Rhône-Alpes / Lucinges, Haute-Savoie / La pensée sauvage : l’outillage open source

Grâce à un véritable partenariat passé avec les Amaps de Haute Savoie, Matthieu, Jérôme et Gwenaël ont du temps pour penser la terre. Avec l’atelier paysan, ils imaginent ces outils qui libèrent les paysans. Bientôt un culticycle, un vélo des champs qui sait aussi bien biner que planter.

 

  1. Corse/ Zaffaranu, Cozzano / Bocca : la ferme connectée

Une ferme connectée au cœur des montagnes corses ? C’est bien le projet de Maria et Sylvain, producteurs de miel et de safran. Leur projet est de devenir une smart farm avec capteurs et analyses. Dans la vie réelle, ils comptent aussi accueillir le public dans leur ferme auberge bioclimatique.

 

  1. Ile-de-France, DOM / Arnouville les Mantes, Yvelines / Ferme d’Heurteloup : agriculture libère-terre

La terre comme bien commun : dans les Yvelines, Nicolas ouvre sa ferme à tous ceux qui veulent s’y ressourcer. Le projet prévoit d’organiser cette ferme partagée, de re-structurer les bâtiments, de diversifier l’activité, d’organiser l’accueil et la formation. De contribuer à lancer un mouvement collectif et citoyen pour remettre le vivant au cœur  de la société.

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